Maxime de Montmorand
Une femme poète du XVIe
siècle
Anne de Graville
1917
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Maxime de Montmorand
Né en 185 ?
Décédé le 24 décembre 1943 à Paris.
Avocat.
Homme de lettres.
Vicomte.
Fils de : Antoine Maxime Edmond Brenier de
Montmorand (1813-1894), consul général de France
Œuvres :
28 mars
1887 –
Éloge de Senard,
discours. Conférence des avocats,
1899 -La société française contemporaine (Perrin)
Psychologie Des Mystiques Catholiques Orthodoxes
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Anne de Graville :
Anne de
Graville est une
poétesse des 15e et 16e s. (vers
1490 -après 1540) qui était
noble et une laïque femme.
« Et, pour commencer, l'on ignore la date
de sa naissance d’Anne de Graville.
Plus jeune de beaucoup que ses sœurs, elle était
tant soit peu l'aînée de la reine
de Navarre. Peut-être eut-elle pour
marraine Anne de Bretagne ». (p 54)
Anne (Malet) de Graville est la
fille de Louis Malet de Graville, amiral de France.
Elle est
l’épouse de Pierrede Balsac d'Entraigues. Elle est aussi une Dame
d'honneur
de Claude, reine de France, et amie de Marguerite de Navarre.
Sa devise
est 'Ien garde un leal'.
Les démêlés d’Anne de Graville avec son père, le scandale de son enlèvement n'avaient pu
manquer de lui nuire. Elle obtint (c'était pour elle la réhabilitation complète) d'entrer, en qualité
de dame d'honneur, au service de la fille aînée de Louis XII et d'Anne de Bretagne, Madame
Claude de France. (p 85)
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Marie de Médicis, reine de France,
p. 213,
Je n'insisterai qu'au sujet de la promesse de mariage de 1599. Les questions de droit canonique
et d'ancien droit français qui se posent à l'occasion de cette promesse et les notions grâce
auxquelles on en peut apprécier la valeur juridique n'ont jamais été approfondies, que je
sache, par aucun historien ; et de là vient qu'aucun d'eux ne semble avoir pleinement compris
le sens de l'attitude adoptée dès l'abord et toujours gardée par Henriette à l'endroit d'Henri IV
et de Marie de Médicis.
P 218, 219, 220, 222
En novembre 1600, sa rivale Henriette d’Entragues, descendante d’Anne de Graville,
apprend la proche arrivée de Marie de Médicis en France.
Julien Robillard
Mariage de Marie de Médicis et d'Henri IV
Petit Palais
C'est en comptant sur la promesse de mariage qu'Henriette a risqué son « honneur » ; elle a eu,
elle a la parole du roi, et refuse de la lui rendre.
Son mariage avec Marie de Médicis avait été célébré par procuration, à Florence, le 5
octobre 1600. La reine se mit en route pour la France ; le 9 décembre, le roi la rejoignit
à Lyon. Dès lors va commencer pour lui cette existence en partie double où les doléances
de l'épouse alterneront avec les récriminations de la maîtresse, et les enfants légitimes
avec les bâtards.
Le mois précédent (27 septembre 1601), la reine avait mis au monde le futur Louis XIII :
« II me naît un maître et un valet », dit le roi *; Sa maîtresse Henriette accouche
un mois plus tard.
NDLR : On ne va pas plaindre Henri IV !
Henriette accoucha, le 21 janvier 1603, d'une fille, Gabrielle-Angélique; mais si sa
liaison avec le roi durait toujours, « ils ne faisoient plus, dit Sully, l'amour qu'en
grondant » ; et c'étaient entre eux des scènes continuelles, qui se compliquaient,
pour le pauvre Henri IV, des algarades qu'il essuyait de la part de la reine, et de
tous les incidents de la guerre allumée entre la reine et la marquise.
« La femme et la maîtresse étant toujours en guerre, le roi, dit M. de Lescure,
n'avait d'autre ressource que de leur faire alternativement un enfant. »
NDLR : Henri IV n’était pas rancunier et pardonnait facilement.
D'après Antoine van Dyck
Portrait de Marie de Médicis
1632
Lille
Musée des Beaux Arts
P 227,
En 1608, il écrit à Henriette, après lui avoir pardonné une tentative d’assassinat à son
encontre (fomentée avec son père François de Balsac, et le comte d’Auvergne, son frère,
pardonnés eux aussi par Henri IV) :
« Mon cher cœur, ce ne sont point les dévotions qui m'ont empesché de vous escrire,
car je°ne pense point mal faire de vous aimer plus que chose du monde... » — 22 mai.
Henri IV était pourtant marié. Mais l'était-il avec Henriette ou avec Marie de Médicis ?
— Lui-même ne le savait pas bien.
P 233, 234,
Elle craignait Marie de Médicis ; mais, d'autre part, se considérait comme frustrée par
elle de la place et du rang auxquels elle aurait eu droit. De là une antipathie, une rancune
allant jusqu'à la haine, un odio e una rabbia domestica, comme l'écrivait le résident de
Toscane, Baccio Giovannini ; de là ses querelles sans cesse renouvelées avec Henri IV,
auquel elle reprochait inlassablement de lui avoir manqué de parole; de là ses incroyables
écarts de langage.
C'était elle, à l'entendre, la vraie reine, la vraie femme du roi; l'autre — « la Florentine »,
« la grosse banquière », comme elle l'appelait — n'en était que la « concubine » ;
quant au dauphin, elle le traitait de bâtard.
Riguccio Galluzzi, Histoire du grand duché de Toscane sous le gouvernement des
Médicis. Paris, 1782, t. V, p. 447. — Marie de Médicis, pour n'être pas en reste, la
traitait habituellement de « poutane ».
Henri IV lui proposait-il de faire élever ses enfants à Saint-Germain avec le futur Louis XIII :
« Que la Florentine garde son bâtard, répliquait-elle, moi je garderai mon dauphin ; je ne
veux pas que mon fils soit élevé avec des bâtards. » En un mot, elle croyait ou elle affectait
de croire à ses droits d'épouse royale, à la légitimité de ses enfants, à leur prééminence sur
ceux de Marie de Médicis; et, cette conviction, elle la fondait sur l'existence de la fameuse
promesse de 1599.
On ne s'étonnera pas après cela de l'extraordinaire valeur qu'elle attribuait à cette pièce et
qu'on y attribuait dans sa famille, du soin jaloux avec lequel, pendant cinq longues années,
on l'y garda et on l'y cacha. Henri IV n'y attachait pas moins de prix que les Balsac. Dès
avant son mariage avec Marie de Médicis, il l'avait réclamée, sans aucun succès du reste.
Il la réclama plusieurs fois encore à François de Balsac, allant jusqu'à lui offrir cinquante
mille écus en échange, voire même le titre de maréchal de France. Mais, en dépit de tous
ses efforts et des démarches que lui suggérait la reine (le document l'inquiétait autant que
lui), il n'obtint rien jusqu'au jour où, sous le coup d'une accusation capitale, le vieil intrigant,
pour sauver sa vie, offrit spontanément de rendre le précieux papier.
Jusqu'au milieu du XVI e siècle, jusqu'à l'édit de 1556, qui fut le premier acte de l'autorité
civile dans le sens de la sécularisation du mariage, l'Eglise avait, en la matière, imposé sa
loi, exercé son action souveraine. Et elle s'était constamment appliquée à subordonner le
caractère conventionnel du mariage à son caractère sacramentel. Si bien que, cessant d'être,
comme dans la législation romaine, un contrat civil, il avait fini par se transformer, au
regard même de la loi séculière, en un engagement d'ordre exclusivement religieux.
Or, au point de vue religieux, c'est le consentement des époux qui fait le mariage. En
vertu de ce seul consentement, la matière et la forme du sacrement sont réalisées ; et la
bénédiction nuptiale n'en est pas un élément constitutif : les époux, en effet, se le
confèrent à eux-mêmes.
P 238, 239, 240,
Lors du mariage florentin, des juristes consultés lui avaient expliqué « que la promesse de
mariage, rédigée par le roi, étant formelle, l'acte annulait en droit l'union que celui-ci
contractait: ou, à l'heure propice, madame de Verneuil (= Henriette) ferait un procès de
nullité en cour de Rome ; ou, Henri IV mort, elle revendiquerait ses droits et ceux de
son fils; ou Marie de Médicis venant par hasard à disparaître, elle prendrait sa place »
(Batiffol, op. cit., p. 219).
Le prince de Condé lors de son exil à Bruxelles, manifesta, lui aussi, paraît-il, quelque
intention de s'attaquer à la légitimité des enfants de Marie de Médicis (Ambassades de
M. de La Boderie en Angleterre sous le règne d'Henri IV et la minorité de Louis XIII,
1750, t. V, p. 109); cf. Merki, p. 251.
Cette réponse n'était ni pour satisfaire Marie de Médicis, ni pour lui rendre la tranquillité.
La tranquillité, elle n'y atteindra que le 13 mai 1610 — la veille de la mort d'Henri IV —
quand, à Saint-Denis, où elle venait d'être sacrée, elle verra sa légitimité comme reine,
et, par suite, comme épouse et comme mère, proclamée et définitivement confirmée
dans les formes les plus solennelles.
P 255.
« Le feu roy estoit un fort bon homme, disait un jour, avec son cynisme accoutumé,
la marquise de Verneuil à Marie de Médicis ; mais il a bien fait les plus sots enfants
du monde. » C'est de ses propres enfants qu'elle parlait. De fait, ni Gaston-Henri de
Bourbon, marquis, puis duc de Verneuil, ni sa sœur Gabrielle- Angélique de Verneuil,
légitimée de France, ne brillèrent par l'intelligence ou par l'esprit.
p229, 230, 231,
L’assassinat d’Henri IV par Ravaillac.
Déplorable attentat du 14 mai 1610.
Les femmes impliquées ou non ?
C'est Michelet qui a soutenu avec le plus d'ardeur la thèse de la complicité de Mme
de Verneuil (= Henriette d’Entragues), du duc d'Epernon et même de la reine dans
l'assassinat d'Henri IV.
Pour M. J. Loiseleur [Ravaillac et ses complices. Paris, 1873), le complot exista bien;
mais Ravaillac, qui agissait de son côté, en aurait devancé l'exécution :
« Si Ravaillac, dit-il, n'avait pas fait le coup, d'autres allaient le faire. »
D'après M. Ch. Merki, l'assassinat d'Henri IV fut une vengeance de femmes, « par dépit
de la situation perdue chez l'une (Henriette), par crainte de l'avenir chez l'autre »
(Marie de Médicis, qui redoutait que le roi n'eût l'intention de divorcer pour épouser
Charlotte de Montmorency).
Je ne crois pas, quant à moi, à la 'culpabilité d'Henriette, encore moins à celle de la reine.
Mais, en ces matières, on ne saurait trop se garder d'affirmations absolues.
Au lendemain même du crime, Henriette fit demander à Marie de Médicis « si elle
pouvait rester en France en toute sûreté ». On lui donna de bonnes paroles. Il était
néanmoins à craindre que la reine, désormais toute puissante, et qui n'avait pas oublié
les humiliations d'autrefois, ne cédât quelque jour à la tentation d'en tirer vengeance :
elle n'avait plus affaire qu'à une femme désarmée.
Fin de vie d’Henriette :
Henriette comprit que, les temps étant changés, son intérêt bien entendu lui commandait
de ne pas se montrer intransigeante. Et dès lors, elle vécut dans la retraite. On ne l'en
verra sortir un instant qu'en 1622, pour assister, dans la cathédrale de Lyon, au mariage,
célébré devant Louis XIII et toute la cour, de sa fille Gabrielle-Angélique avec le second
fils du duc d'Epernon. De sa beauté, de son charme, à l'âge de quarante-trois ans qu'elle
avait alors, il ne restait déjà plus trace. Elle vieillissait, devenait obèse :
« Elle se mit à faire, dit Tallemant, une vie de Sardanapale ou de Vitellius ; elle ne songeoit
qu'à la mangeaille, à des ragousts, et vouloit mesme avoir son pot dans sa chambre. Elle
devint si grosse qu'elle en estoit monstrueuse; mais elle avoit tousjours bien de l'esprit.
Peu de gens la visitoient. » — Elle mourut à cinquante-quatre ans, le 9 février 1633 —
cinq ans avant la vieille Marie Touchet* — et fut inhumée aux Feuillantines de la rue
Saint- Jacques.
Elle se préoccupait de l'avenir, et, même au plus beau temps de sa faveur, redouta de se
trouver un jour à la merci de la Florentine Marie de Médicis vindicative dont elle
empoisonnait la vie conjugale.
Le but essentiel qu'elle poursuivit fut-il toujours de se ménager, comme elle l'écrivait
à son frère, « une retraite solide» où elle put échapper à la vengeance de la reine.
* Marie Touchet, comtesse d'Entragues, née à Orléans en 1549 et morte à Paris, le 28
mars 1638, était la maîtresse du roi Charles IX. De son union avec le roi, elle eut
Charles d'Angoulême. Elle fut également la mère d'Henriette d'Entragues, favorite
controversée du roi Henri IV.
NDLR : on est maîtresse de roi de mère en fille.
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